"J'ai hâte que mon innocence soit établie »

Selon des informations fournies par le parquet général de la Principauté, et relayées par le journal le Figaro, le maire de Monaco, Georges Marsan et quatre autres personnes ont été inculpés et placés sous contrôle judiciaire, à la mi-décembre, pour des faits de corruption. Une procédure confirmée par Stéphane Thibault, le procureur général de Monaco « dans le cadre d'une information judiciaire dont sont chargés les trois juges d'instruction monégasques des chefs de corruption active sur un agent public national, corruption passive par un agent public national, trafics d'influence actif et passif, prise illégale d'intérêt par un agent public national et association de malfaiteurs ». Georges Marsan - présumé innoçent à ce stade - s'est exprimé dans les colonnes de Monaco-Matin : « J'estime faire l'objet de mesures abusives et d'un véritable acharnement. Je n'ai jamais profité de ma position. J'ai hâte que mon innocence soit établie ».

Le Rocher dans le viseur de l'Europe

Cette récente affaire de corruption présumée, survient quelque temps après le litige entre le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l'AS Monaco, et le marchand d'art suisse Yves Bouvier impliquant plusieurs personnalités locales. Dans le même temps, la Principauté fait face à des pressions émanant de l'Europe... En janvier, Moneyval, l'organe de lutte antiblanchiment du Conseil de l'Europe, émettait en effet un rapport demandant des « améliorations fondamentales pour renforcer l'efficacité de la supervision des enquêtes et des poursuites en matière de blanchiment de capitaux et de confiscation des produits du crime ».