« J'ai le calme des vieilles troupes et des montagnards ». Michel Barnier n'a pas eu le trac jeudi quand Emmanuel Macron lui a annoncé que c'est lui qu'il allait nommer Premier ministre. Le gaulliste a été un peu étonné, s'est senti honoré et fidèle à sa réputation s'est mis immédiatement au travail.

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Michel Barnier n'était pas le choix initial d'Emmanuel Macron pour Matignon. L'intransigeance du PS à l'égard de Bernard Cazeneuve, la haine du RN à l'encontre de Xavier Bertrand ont permis à l'ancien commissaire européen de s'imposer Rue de Varenne, après avoir mené, cet été, à sa manière, une campagne pointilleuse et discrète. À travers sa nomination, c'est une restructuration politique qui s'opère. Désormais des ministres Renaissance et LR siégeront au sein d'un même gouvernement. À l'Assemblée, les députés du bloc central et du groupe La Droite républicaine présidé par Laurent Wauquiez feront partie d'un même camp. Cela sera lourd de conséquences. D'un côté, cela ancrera un peu plus le macronisme à droite. De l'autre, les LR ne pourront plus revendiquer leur indépendance et se retrouveront partie prenante d'un bilan. Michel Barnier va devoir faire vivre ensemble ce nouvel attelage. Ce ne sera pas le moindre de ses défis. Dans le camp présidentiel, on intègre qu'il va désormais falloir partager. Chez Les Républicains, à l'écart du pouvoir depuis douze ans, on va vite comprendre que l'on fait fausse route si, avec