Méga-bassines: pourquoi de nombreux projets « autorisés » sont toujours bloqués

Mégabassines

La FNSEA exige des avancées concrètes et rapides sur ces retenues d'eau de substitution. Mais les blocages, même lorsque les projets sont autorisés et qu'aucune décision judiciaire n'est plus attendue, dépendent d'un choix de la France: celui d'une gouvernance décentralisée et concertée de l'eau.

Publié le 23-03-2024 par Giulietta Gamberini

Alors que le premier anniversaire des violents affrontements du 25 mars 2023 entre les forces de l'ordre et les manifestants s'opposant au projet d'un gigantesque réservoir agricole d'eau dans les Deux-Sèvres s'approche, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) remet de l'huile sur le feu. Le stockage hydrique agricole figure en effet parmi les « cinq grands blocs » sur lesquels le principal syndicat des agriculteurs veut du « concret » afin de sortir, au moins jusqu'à l'été, de la crise agricole.

« Depuis le Varenne de l'eau et du changement climatique (réflexion et concertation menée en 2022 sous l'impulsion du Président de la République, ndlr), ce qui nous intéresse est combien on est capable de stocker de mètres cubes supplémentaires, dans le respect évidemment du cadre (réglementaire, ndlr). Aujourd'hui, on a beaucoup de projets qui sont en l'air depuis des mois, voire des années, voire des dizaines d'années. Comment on fait très concrètement pour rendre ces projets opérants? », a questionné le président de la FNSEA lors d'une conférence de presse le 20 mars.

« Toujours quelque chose qui s'additionne »

« On a donné un exemple au Premier ministre » (rencontré la veille par le syndicat) : des réserves de substitution dans la Vienne « ayant obtenu un permis de construire, purgées de tout recours, et en l'air depuis plus de dix ans. Est-ce qu'à un moment, on le fait ou on ne le fait pas? », a précisé Arnaud Rousseau.

Interrogé sur les points de

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