Jeudi, en début de matinée, Emmanuel Macron est arrivé accompagné de Nicolas Sarkozy à la nécropole nationale de Boulouris, où se tenait la cérémonie pour le 80e anniversaire du débarquement de Provence. Le soir, les deux hommes ont dîné ensemble à Brégançon avec leurs épouses. Ces derniers mois, en désaccord avec tous ses choix, l'ancien président n'a cessé d'éreinter son successeur en privé. À la veille d'une rentrée si compliquée, Nicolas Sarkozy a-t-il néanmoins été de bon conseil ?

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Le chef de l'État s'apprête en effet à entamer une partie serrée. Dès son retour à l'Élysée, il va s'atteler à la nomination d'un nouveau Premier ministre. Vendredi, il entreprendra une série de consultations des présidents de groupes de l'Assemblée nationale, du Sénat et des partis qui y sont représentés. Dans la foulée, il proposera un nom pour Matignon. Il n'aura pas le droit à l'erreur. Choisir un chef du gouvernement à la durée de vie limitée l'affaiblirait un peu plus, alors qu'il n'a même pas encore atteint le mitan de son quinquennat.

Cet été, malgré l'équation alambiquée à laquelle il est confronté, Emmanuel Macron s'est employé à se montrer très zen. En juillet, au lendemain du résultat confus du second tour des élections législatives, il a laissé ses hommes de confiance (Richard Ferrand, Julien Denormandie et Thierry Solère notamment) prospecter, les rapports de force s'installer dan