La fameuse semelle rouge au coeur du débat

Le chausseur français Louboutin soutient qu'Amazon a fait illégalement usage de son signe - la célèbre semelle rouge - pour promouvoir « des produits identiques » aux siens. Par ailleurs, Louboutin « insiste notamment sur le fait que les annonces litigieuses font intégralement partie de la communication commerciale d'Amazon ». Là où le bât blesse, c'est que ces modèles quasiment identiques à ceux de la marque de luxe (prévoir un budget minimum 600 de euros pour une paire), sont proposés sur le site américain à des prix dix fois, voire vingt fois inférieurs.

La Cour de justice européenne saisie pour vente de contrefaçon

Louboutin jugeant les pratiques d'Amazon déloyales, a saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), laquelle estime que l'entreprise Amazon pourrait être considérée comme faisant elle-même la promotion de faux produits Louboutin vendus sur son site, quand bien même le vendeur est un tiers... « L'utilisateur de son site a l'impression que c'est elle qui commercialise, en son nom et pour son compte, des escarpins de la marque », lui donnant ainsi "l'impression que c'est Amazon qui commercialise, en son nom et pour son propre compte, les produits Louboutin offerts à la vente par des vendeurs tiers », estime-t-elle ainsi. Pourtant, la CJUE n'a, pour l'heure, pas tranché le litige ; considérant qu'il appartient à la juridiction nationale de résoudre l'affaire.