Une signature il y a un mois déjà ?

Linxens va normalement se faire racheter. Tsinghua Unigroup, constructeur chinois de semi-conducteurs, a, selon cinq sources proches du dossier, annoncé avoir signé un accord avec la société française, spécialisée dans la conception et la production de connecteurs de cartes à puce, inlays et sources lumineuses LED, en vue d'en faire l'acquisition, pour un montant estimé à 2,2 milliards d'euros.

Plus précisément, alors que la nouvelle s'est répandue ce matin, les sources en question évoquent un accord d'achat signé il y a déjà plus d'un mois, en dépit d'aucune annonce officielle. Quoi qu'il en soit, l'opération devra recevoir l'approbation des autorités réglementaires concernées, notamment en France et en Allemagne. Toujours selon les sources proches du dossier, ni les autorités françaises, ni les autorités allemandes ne devraient s'opposer au rachat de Linxens, qui est actuellement détenu par le fonds d'investissement CVC et qui compte plus de 3 000 collaborateurs.

500 millions d'euros en moyenne

Pour pouvoir racheter Linxens, fondé en 2011 et actuellement dirigé par Christophe Duverne, il se murmure que Tsinghua Unigroup aurait bouclé un financement de 1,5 milliard d'euros, prenant la forme d'un prêt relais. Mais, encore une fois, toutes les informations dévoilées doivent encore être officialisées.

En tout cas, pour le groupe chinois, le rachat du spécialiste des composants pour cartes à puces constituerait une occasion de se développer de façon significative, à l'heure où la société française basée à Paris réalise un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros par an en moyenne et affiche déjà une présence sur le territoire chinois ainsi qu'à Singapour et en Thaïlande. C'est en novembre dernier que CVC avait annoncé son intention de discuter avec des investisseurs chinois pour revendre Linxens, qu'il avait lui-même acquis en 2015.