Dans le restaurant des joueurs, ce soir du 5 juin, les mines du clan Boisson s'avèrent moins sombres que le ciel, qui semble encore pleurer la fin de l'épopée. Yannick Noah n'est pas de trop pour en raviver les couleurs. Celui qui a tout connu dans le tennis français distille de vives félicitations et les ponctue de ce conseil, répété  : « Protégez-la  ! » Loïs Boisson, il vient de la croiser dans les entrailles du ­Central. « Elle est triste » de sa demi-finale, que Coco Gauff lui a subtilisée sans musarder, alors il lui a fait « un gros câlin ».

Yannick Noah l'a découverte à peu près en même temps que tout le monde. Lui, c'était dans son lit, en regardant la série documentaire de Prime Video dont elle est l'une des actrices. « Et je tripais déjà alors qu'elle jouait un 3e tour, dit-il. Elle est super, cette petite, elle assure. »

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À 22 ans, la Dijonnaise a fait une irruption insoupçonnée au sein des foyers français (5,4 millions de téléspectateurs sur France 2 pendant sa demie), flanquée d'une histoire de blessures et de résilience qui fait les films auxquels on ne croit guère. La voilà propulsée numéro un tricolore  : ce n'est pas encore synonyme de classement clinquant - 65e mondiale demain - mais cela traduit tout de même un bond de presque 300 places.

Rien ne sera donc plus comme avant, sauf les échos renvoyés par sa personnalité, dont on doute qu'ils changent sous l'effet des regards dé