Le sous-traitant automobile Amis victime de la fuite des grands constructeurs

188 emplois supprimés : le couperet est tombé pour Amis, le sous-traitant automobile basé entre Montluçon et Guéret. Son usine creusoise va fermer, à cause de la baisse des commandes de ses deux grands clients, Renault et Stellantis. « Les grands constructeurs cherchent des sous-traitants plutôt dans les pays low cost », pointe le dirigeant.

Publié le 10-12-2024 par Maxime Giraudeau

L'hécatombe des sous-traitants de l'automobile se poursuit. En redressement judiciaire depuis fin octobre, la société Amis (groupe Sifcor) a annoncé aux salariés vendredi 6 décembre la suppression de 188 postes. Ce fabricant de pignons destinés notamment aux boîtes de vitesses employait jusqu'alors 380 personnes entre Montluçon dans l'Allier et Guéret dans la Creuse.

L'usine creusoise va définitivement s'arrêter avec le licenciement des 40 salariés du site. Le site principal à Montluçon, qui s'étend sur 37.000 m2 va lui perdre la moitié de son effectif. Amis dit être contraint de procéder à ce plan social massif en raison d'un carnet de commandes qui s'effondre. Le chiffre d'affaires a quasiment été divisé par deux depuis 2019 quand les pertes annuelles s'élèvent à plusieurs millions d'euros.

« Le marché automobile s'écroule depuis quelques années de façon très importante, mesure Philippe Dufeutrelle, directeur général d'Amis. Quand vous vous retrouvez avec du travail pour seulement 190 personnes, il faut trouver des solutions... » Ni le chômage partiel mis en place depuis le Covid ni la période de redressement judiciaire n'auront permis de rebondir. Les candidats à la reprise ont notamment été freinés par une dette de plusieurs dizaines de millions d'euros et des perspectives d'activité peu engageantes.