La tendance semble irréversible : la consommation de vin s'effondre. Alors qu'un Français en buvait entre 3 à 4 verres par jour contre un seul aujourd'hui. Dans le même temps, les vins désalcoolisés connaissent un essor grandissant. Même s'il représente moins de 1 % des ventes, le marché des vins sans alcool devrait monter en flèche et atteindre 5 milliards de dollars en 2032 contre 1,8 milliard en 2022, selon la société américaine Fact.MR.

« La consommation sans alcool se développe de manière assez forte et structurelle au Canada, au Royaume-Uni, en Suisse mais aussi en France », remarque Sébastien Thomas, cofondateur de Moderato. Cette start-up fondée en 2020 propose une gamme de vins sans alcool avec des cépages typiques du Bordelais et de la Gascogne. Elle a vendu près de 400 000 bouteilles l'an dernier en France et dans le monde aussi bien en grande distribution chez Carrefour que chez des cavistes spécialisés.

Dernièrement, la coopérative Vivadour, qui fédère 400 viticulteurs, est entrée au sein de son capital. Ensemble, les deux entités ont inauguré en juin dernier à Vic-Fezensac dans le Gers un premier centre de désalcoolisation qui a demandé plus d'un million d'euros d'investissement. Baptisé le Chai Sobre, il a l'ambition de traiter jusqu'à 80 000 hectolitres par an. Face « au désamour, notamment chez les jeunes, pour les boissons alcoolisées », le groupe Vivadour cherchait à mieux « valoriser les réserves des viticulteurs ».

Choisir le cépage le mieux adapté

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