Le drone MALE européen (Eurodrone) a vraiment du mal à décoller

Drone MALE européen Dassault Airbus Leonardo

Alors que la fin des négociations est prévue pour la mi-décembre sur l'Eurodrone, le bras de fer sur le prix du programme entre les industriels (Airbus, Dassault et Leonardo) et la direction générale de l'armement (DGA) reste très viril. La France ne veut pas payer plus de 7,1 milliards d'euros.

Publié le 29-11-2019 par Michel Cabirol

Décidément, le drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) européen, l'Eurodrone, a dû mal à décoller. Contrairement au SCAF, le système de combat aérien du futur pour lequel Paris et Berlin ont réussi à trouver un accord. Ce qui n'est pas encore le cas pour l'Eurodrone, développé par Airbus, Dassault Aviation et l'italien Leonardo. Les négociations restent très viriles entre la DGA et Airbus. "C'est très tendu", confirme une source proche du dossier. Mais, selon le patron d'Airbus Defence & Space Dirk Hoke, rencontré la semaine dernière au salon aéronautique de Dubaï, les industriels et la DGA ont "pas mal avancé". Pas assez pour converger encore.

Une facture qui dérape

Quel est le problème ? La France, via la DGA, est "en désaccord sur les prix proposés" par les industriels, comme l'avait souligné fin septembre  Joël Barre, lors de son audition au Sénat. Le litige repose sur les écarts en matière de coût de développement. Résultat, selon le sénateur Cédric Perrin, rapporteur pour avis du programme 146 (Équipement des forces), l'Eurodrone devrait coûter à l'unité environ 200 millions d'euros. Soit le double d'un Reaper actuel. "Je suis inquiet", a d'ailleurs reconnu à la mi-octobre devant les sénateurs le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre. Depuis ce constat, les négociations sont dures et le chemin pour converger est encore long.

Pour 21 systèmes et 63 drones, la France a fait ses calculs et la facture ne doit pas dépasser 7,1 milliards d'euros, dév

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