Redressement judiciaire ... Et de deux pour Deseille

Le groupe Desseilles, qui avait déjà été placé en redressement judiciaire en 2019, trois ans après sa reprise par le groupe chinois Yongsheng, avait alors placé ses espoirs dans un nouveau repreneur : Pascal Cochez. Cet l'entrepreneur nordiste avait investi dans le fleuron local, pour tenter de sauver la fabrication de dentelle de Calais-Caudry dans le Calaisis. Mais le carnet de commandes n'a pas connu le sursaut espéré. Alors que le secteur du textile traverse une crise sans précédent, et que le pouvoir d'achat des consommateurs est en berne à cause de l'inflation, le « seconde main », via des plateformes comme Vinted est monté en puissance, y compris pour des produits spécifiques comme la dentelle. En grosses difficultés financières, Desseilles, n'est pas parvenu à honorer une créance, ce qui lui a valu une nouvelle mise en redressement judiciaire prononcée le 26 octobre dernier, par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer.« L'entreprise a été assignée par un créancier, et le tribunal a demandé le paiement de la créance, ce qui n'était pas possible », a expliqué, à l'AFP, Sébastien Bento Soares, le directeur général de l'entreprise.

Presque une bonne nouvelle pour les salariés

L'entreprise, qui compte 87 salariés courait le risque d'être purement et simplement liquidée. L'annonce du redressement judiciaire, assorti d'une période d'observation de 6 mois, est donc - pour l'heure - un moindre mal pour les salariés...Même si Sébastien Bento-Soares a prévenu : « il y aura certainement un peu de casse sociale et des licenciements », quand bien même la direction veut « sortir par le haut » ...