« Bénéficier d'une bouffée d'oxygène financière »

A l'automne 2021 l'enseigne Minelli, distributeur de de chaussures et d'articles de maroquinerie ; avait été cédée à Stéphane Collaert et Laurent Portella, les deux dirigeants de San Marina. La marque, créée en 1973, comptait encore, début 2022 700 salariés répartis dans 14 pays. Mais à la liquidation de San Marina intervenue en février dernier, succède maintenant la mise en redressement judiciaire de Minelli, prononcée hier jeudi par le tribunal de commerce de Marseille.... Une procédure qui « va permettre à l'entreprise de bénéficier d'une bouffée d'oxygène financière », a déclaré la direction.

Un secteur du prêt-à-porter français secoué par une violente crise

Les difficultés rencontrées par Minelli sont communes à quasiment tous les acteurs du secteur. Crise sanitaire, inflation, hausse des coûts de l'énergie, des matières premières, des loyers, des salaires ou encore concurrence de la seconde main et de la fast fashion ont ainsi été fatales pour de multiples enseignes... Burton of London, Gap France, André, Kaporal, Don't Call Me Jennyfer, Du Pareil au Même, Sergent Major, ou encore Naf Naf sont dans la tourmente, tandis que Camaieu a été contrainte à la liquidation. Il ne reste par ailleurs plus rien de l'ancien fleuron du textile français, Vivarte, dont la marque Minelli fut la dernière cédée.