Le Premier ministre Michel Barnier a promis plus de « justice fiscale » à son arrivée à Matignon. L'exécutif a dévoilé plusieurs mesures fiscales dans son budget 2025, déjà modifiées par la commission des Finances. Les députés ont notamment approuvé une hausse du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% à 33% et une taxe sur les superdividendes.

Les réformes fiscales d'Emmanuel Macron (fin de l'ISF, flat tax) sont de plus en plus pointées du doigt face au marasme des finances publiques. En revanche, le gouvernement Barnier n'a pas osé s'attaquer aux impôts sur l'héritage, vilipendés par une grande partie des économistes, mais explosifs politiquement.

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4.400 euros contre 716.000 euros

Dans ce contexte budgétaire brûlant, l'Insee a brossé un tableau des inégalités de patrimoine en France sur les 20 dernières années. Entre 1998 et 2021, le patrimoine brut moyen détenu par les ménages vivant en France métropolitaine a été multiplié par 2,5 en euros courants. Sur cette période, les écarts entre les riches et les plus modestes ont bondi : le patrimoine brut moyen des 10% des ménages les moins dotés en patrimoine a baissé en moyenne de 2% par an. A l'inverse, celui des 10% des ménages les mieux dotés augmentait de 4%.

« Le patrimoine est très inégalement réparti en France. Le patrimoine médian est de 177.000 euros en France [en 2021, ndlr], mais il y a de très grands écarts lorsque l'on regar