La semaine dernière, les services d'instruction de l'Autorité de la concurrence ont mené des « opérations de visite et saisie inopinées » auprès d'entreprises soupçonnées de pratiques anticoncurrentielles. Or, quand l'Autorité de la concurrence annonce mener une enquête sur « les secteurs du transport ferroviaire de voyageurs, de la distribution de services et produits d'agence de voyages et des systèmes et outils numériques de mobilité », l'une des premières entreprises à laquelle on pense est évidemment la SNCF. 

De simples soupçons

Et il semblerait en effet, comme indiqué par Le Figaro, que l'entreprise dirigée par Jean-Pierre Farandou - et qui a signé un partenariat institutionnel avec l'Armada de Rouen - soit concernée par cette enquête. Elle n'a toutefois pas souhaité commenter la nouvelle, tandis que l'Autorité de la concurrence a un devoir de confidentialité. L'autorité administrative indépendante a, dans les années 2010, déjà enquêté sur la SNCF suite à une plainte d'agences de voyage. L'entreprise s'était ensuite engagée à traiter de manière égale sa filiale voyages-sncf.com et les agences de voyage. L'Autorité de la concurrence a précisé que les opérations de visite et de saisie menées la semaine dernière ne sont pas synonymes de culpabilité des entreprises visées et que seule une enquête de fond permettra de confirmer (ou d'infirmer) les soupçons de pratiques anticoncurrentielles.