La SNCF mise sur le low cost

La compagnie ferroviaire française a dévoilé hier soir son plan de bataille pour promouvoir une offre low cost dans le domaine des trains et celui des autocars.
Publié le 04-09-2015 par Bertrand Dampierre
Une nouvelle gamme de prestations
C'est par une réponse marketing bien ficelée et une offre résolument orientée low cost que la SNCF va relever le défi que la loi Macron lui lance. Parmi les nombreux articles de cette loi, l'un autorise la création de liaisons interurbaines régulières en autocar longue distance. Or, cette nouvelle offre de transport peut représenter une alternative moins coûteuse aux déplacements en trains, en particulier ceux du réseau Intercités, où de nombreuses lignes sont déficitaires. Avec iDBus, créé en 2012, La SNCF s'était déjà positionnée sur ce nouveau segment.
Faire face à un nouveau défi
Mais de nouveaux acteurs sont apparus avec la loi Macron. L'allemand Flixbus a commencé à desservir Clermont-Ferrand depuis Paris. Megabus, la filiale de l'anglais Stagecoach a ouvert un Toulouse-Paris et un Mulhouse-Perpignan. Quant à Transdev, qui opérait déjà des liaisons longue distances européennes avec Eurolines, sa filiale Isilines a lancé 17 liaisons, dont des transversales comme Nice-Bordeaux ou Rennes-Lyon.
Pour répondre à ce nouveau défi, mais aussi pour pouvoir continuer à opérer certaines lignes par de nouveaux moyens, la SNCF a donc dévoilé hier après-midi sa stratégie. Elle s'appuie sur une nouvelle gamme, nommée « Oui », qui proposera des transports en TGV et en autocar à prix bas. Ouigo, l'offre des TGV a prix très bas existe déjà et sera développée. Et iDBus va prendre le nom de Ouibus, et élargir aussi son offre.
Démocratiser le voyage
Ouigo assure déjà des liaisons entre Marne-La-Vallée, à l'Est de Paris, et les villes du couloir rhodanien. La compagnie ferroviaire va donc mettre en service d'autres trains à destination de l'Ouest et du Nord de la France, soit plus de 50 liaisons, avec des tarifs de billets à partir de 10 euros l'aller. En tout, 40 villes seront desservies, et la SNCF espère en 2016 comptabiliser 10 millions de voyages par le biais de Ouigo.
Les objectifs sont un peu moins ambitieux pour Ouibus, qui aura affaire à des concurrents plus nombreux, mais la compagnie ferroviaire nationale espère 4 millions de voyages en 2016. Assurément, l'idée directrice de cette offre low cost est d'attirer une clientèle, en particulier jeune, qui ne voyage pas ou peu en raison de moyens limités. Mais il est aussi indéniable que ces liaisons par autocar vont aussi pouvoir se substituer à certaines lignes ferroviaires non rentables, dont les coûts d'entretien sont élevés. Pour Guillaume Pepy, le Président de la SNCF, « faire voyager le plus grand nombre est au coeur de notre ambition - ce qui ne veut pas dire faire voyager tout le monde de la même façon ».
Les dernières actualités
Publié le 21/09/2025 à 10:44:55
« Nous vivons un moment de bascule » : Emmanuel Macron parie sur la reconnaissance de l'État palestinienPublié le 21/09/2025 à 10:44:50
Olivier Faure sur les drapeaux palestiniens hissés sur les mairies : « Je trouve ignominieux d'être suspecté d'antisémitisme »Publié le 21/09/2025 à 10:44:46
Karim Bouamrane, maire (PS) de Saint-Ouen : « Je hisserai les drapeaux de la Palestine, d’Israël et de la France »Publié le 21/09/2025 à 10:44:45
L'édito de Bruno Jeudy. État palestinien : une reconnaissance pour l'HistoirePublié le 21/09/2025 à 10:44:40
Florence Portelli, maire (LR) de Taverny, sur les drapeaux palestiniens : « Les Français méritent mieux que la démagogie du PS »Publié le 21/09/2025 à 10:44:35
Sébastien Lecornu va commencer à dévoiler son jeuPublié le 21/09/2025 à 10:44:30
Reconnaissance de l’État palestinien par Macron : Israël menace de représaillesPublié le 21/09/2025 à 10:44:26
Ehoud Olmert, ancien Premier ministre israélien : « Je ne peux plus tolérer la souffrance de milliers de Palestiniens »Publié le 21/09/2025 à 10:44:20
Nicolas Dufourcq, président de la BPI : « Les entrepreneurs sont la solution aux problèmes de la France »Publié le 21/09/2025 à 10:44:13
« On ne se laissera pas faire » : la résistance des habitants de Cisjordanie face à la colonisation à marche forcéePublié le 20/09/2025 à 10:44:53
L'Amérique de Trump face à la menace de blocage du budgetPublié le 20/09/2025 à 10:44:45
Dette souveraine : Fitch relève la note de l'ItaliePublié le 20/09/2025 à 10:44:37
Intel, Royaume-Uni… Nvidia investit à tours de bras pour contrer la menace chinoisePublié le 20/09/2025 à 10:44:30
Recyclage des aimants : à Grenoble, une ligne pilote au cœur de la bataille des terres raresPublié le 20/09/2025 à 10:44:19
Renault lorgne la Russie, où il fut le premier constructeur auto jusqu’en 2022Publié le 20/09/2025 à 10:44:00
Pourquoi la Bourse de Londres se convertit à la BlockchainPublié le 19/09/2025 à 10:44:48
Pierre Moscovici en route vers la Cour des comptes européennePublié le 19/09/2025 à 10:44:44
Les fonds de retournement étrangers, pompiers pyromanes de l’industrie françaisePublié le 19/09/2025 à 10:44:39
Comment l'UE s'est divisée autour de ses propres objectifs climatiquesPublié le 19/09/2025 à 10:44:34
Aviation régionale : pourquoi et comment ATR veut s’imposer aux États-Unis