Fermeture des usines de Cholet et Vannes (1.200 emplois menacés), pour le groupe Michelin. Fermeture d'une usine dans l'Ain (30 emplois supprimés) chez le fabricant de roues pour vélo Mavic. Plan social à venir chez le sous-traitant automobile Plastivaloire à Langeais. En Meurthe-et-Moselle, 48 des 135 postes chez Azur Production sont menacés. Et la liste pourrait être encore très longue...

Entre incertitudes politiques et tensions économiques, en raison notamment du coût de l'énergie, l'industrie française doit faire face à une dynamique sociale négative. « On estime que plus de 150.000 emplois vont disparaître, probablement plus. (...) Nous sommes au début d'une violente saignée industrielle », a ainsi déclaré Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, à La Tribune Dimanche.

« Le contexte est bien plus préoccupant qu'un an en arrière, quand, avec Martin Videlaine, nous avons commencé l'écriture de notre livre. (...) La croissance ralentit et il y a un manque de réaction en face qui est alarmant. Ces mauvaises nouvelles alimentent le mécontentement d'une certaine population. Une fermeture d'usine, un emploi supprimé, ce sont des drames familiaux derrière », observe Guillaume Caudron, coauteur du livre « Réindustrialiser » aux éditions Dunod.

« Le fond de sauce du déclin »

Cette « certaine population » n'est ni plus ni moins que la France des villes moyennes, premières victimes de ces annonces récentes de plans sociaux. « Dans notre pays, 65 % de l'industrie se trouve d