Ce chiffre est une surprise. La dépense publique va continuer d'augmenter l'an prochain, selon les prévisions communiquées à La Tribune Dimanche par Matignon. L'ensemble des crédits de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales évoluera de 2,1 % en valeur, soit au-dessus de l'inflation prévue. L'effort de 40 milliards d'euros demandé par Michel Barnier aux administrations représente ainsi un coup de frein par rapport à la tendance spontanée, toujours à la hausse. Cette année, l'augmentation des dépenses publiques sera de 4,2 %.

Ce chiffre à l'appui, le Premier ministre espère faire taire les critiques évoquant « une cure d'austérité » qui émanent de la gauche. Il s'oppose aux termes de « choc budgétaire » ou de « choc fiscal ». Et refuse toute comparaison avec ses lointains prédécesseurs François Fillon et Jean-Marc Ayrault, contraints d'appliquer des mesures sévères pour redresser les comptes après la crise financière de 2008.

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Un satisfecit fragile

Dans le détail, les dépenses de la Sécurité sociale et des collectivités grimperaient encore l'an prochain - mais moins vite que cette année. Celles de l'État seraient, elles, vraiment abaissées. Fonctionnaires, arrêts maladie, retraites... Les mesures envisagées restent susceptibles de se heurter à de fortes oppositions, notamment syndicales. Michel Barnier se garde, à ce stade, de donner davantage de précisions. Le che