L'autre "grand remplacement" qui guette la France insoumise

Mélenchon

OPINION. La montée en puissance de la numérisation des activités économiques va modifier en profondeur la sociologie des salariés, notamment des ouvriers, en les transformant demain en créateurs de données qu'ils convertiront en capital. Une évolution qui rend inéluctable le déclin de l'idéologie défendue par la France insoumise. Par Badr Boussabat (*), entrepreneur et président de AI TOGETHER.

Publié le 15-02-2022 par Badr Boussabat

Depuis plusieurs années, la France insoumise connait une envolée électorale qui lui offre un rôle d'opposant majeur. Un rôle sublimé par ses orateurs, comme Jean-Luc Mélenchon, qui fustigent les majorités qui se succèdent. Cependant, l'essentiel de ce parti est destiné à s'effondrer dans les dix années à venir et ce, pour des raisons structurelles qui dépassent son combat. Loin de ses intentions louables, le parti est construit sur un socle idéologique qui s'effrite au fur et à mesure que l'ère numérique se généralise. Plusieurs dynamiques appuient ce constat.

Révolution des relations sociales

D'abord, la France insoumise s'articule autour d'une idéologie marxiste qui fonde son combat sur un conflit immuable entre le marchand de capital et l'ouvrier. Ce conflit a longtemps alimenté le combat politique des insoumis et des communistes jusqu'aujourd'hui. Toutefois, ce conflit va se dissiper pour prendre une autre forme. En effet, le métavers, l'intelligence artificielle, les cryptomonnaies et la blockchain vont révolutionner les relations sociales et donc l'infrastructure, au sens marxien du terme. A titre d'illustration, l'intelligence artificielle est en train d'automatiser une grande partie des tâches pénibles et répétitives dans les usines. Actuellement, le taux moyen d'automatisation est autour de 50%. Dans moins de 10 ans, ce pourcentage atteindra sans doute les 90%. Par conséquent, il y aura une mutation très significative du métier d'ouvrie

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