Joe Biden, le laquais des big techs ?

Michel Santi, 2018.10.08,

CHRONIQUE. Depuis le second mandat de Bill Clinton, les États-Unis n'ont plus rien entrepris de sérieux contre l'hyperconcentration du pouvoir des entreprises et les monopoles. Par Michel Santi, économiste auteur également un nouvel ouvrage : « Le testament d'un économiste désabusé » (*).

Publié le 28-01-2021 par Michel Santi (*)

Souvenons-nous de la bataille anti-trust menée fin des années 1990 par le Département de la Justice US contre Microsoft. De fait, les administrations George W. Bush, Obama, et Trump ont toutes opéré, par la suite, selon le schéma néolibéral classique ayant favorisé à outrance la consolidation de ces pouvoirs.

Dans un premier temps, des groupes comme Goldman Sachs, News Corp, Citibank, Tyson Foods, Walmart, Koch Industries, Monsanto, Boeing et Pfizer ont confisqué à leurs profits l'essentiel de l'économie américaine, contribuant notoirement à la toute-puissance chinoise qui leur a progressivement racheté et leur technologie et leurs usines. Puis ce fut, dès les années 2008-2010, la mainmise définitive sur la vie des citoyens américains et du monde de Google, Amazon, Apple, Facebook et de quelques autres qui parvinrent à largement dépasser leurs compétitrices en exerçant une domination absolue sur les plateformes que celles-ci devaient utiliser pour y faire affaire.

L'occasion ratée de 2008

Car, ne nous y trompons pas, Barack Obama a complètement raté l'occasion qui s'offrait à lui à la faveur de la crise de 2008 de saper ces monopoles et de mettre en place des mesures structurelles protégeant contre la férocité de ces quelques cannibales. Ce faisant, ce quarteron s'arrogea littéralement le droit de vie et de mort sur la vie économique - et sur la vie tout court - puisqu'il put progressivement capturer l'ensemble des moyens de communication de la vie quotidienne.

Développée lor

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