«Il faut corriger nos anomalies fiscales», selon Patrick Artus
ENTRETIEN- L'économiste Patrick Artus revient sur les secousses du marché de la dette en zone euro. En pleine confusion budgétaire, la défiance des marchés à l'égard de la France pourrait s'accentuer en cas de remise en cause de la réforme des retraites, avertit l'ex-chef économiste de la banque Natixis et désormais consultant.
Publié le 28-09-2024 par Grégoire Normand
LA TRIBUNE- Le taux d'emprunt de la France à 10 ans a dépassé celui de l'Espagne cette semaine sur le marché de la dette, une première depuis près de 18 ans. Comment interpretez-vous ce mouvement ?
PATRICK ARTUS- Il y a une inquiétude croissante chez les investisseurs institutionnels et étrangers. Ces acteurs s'interrogent sur la capacité de la France à réduire son déficit public, même dans un délai assez long. Une inquiétude est également apparue sur l'avenir du système de retraites. Ces angoisses interviennent dans un contexte de croissance faible. Avec une croissance à zéro au dernier trimestre 2024, l'acquis de croissance sera très faible en 2025.
Faut-il s'inquiéter d'une réaction des marchés en l'absence d'amélioration de la situation économique de la France ?
Si la réforme des retraites est maintenue, la défiance des marchés sera modérée. On peut penser que le spread avec l'Espagne peut monter jusqu'à 90 points de base. Mais si la réforme des retraites est annulée, il y aura une violente défiance. Le spread vis-à-vis de l'Allemagne pourra dépasser 100 points de base. Il faut rappeler que l'Espagne va ramener son déficit public à 3,2% du PIB cette année et vise à peine plus de 3% l'année prochaine. Quant à la croissance, elle est proche de 3%. Contrairement à l'Espagne, la réduction du déficit public en France va se faire dans la douleur.
Les ministres de Bercy Antoine Armand et Laurent Saint Martin ont annoncé qu'ils voulaient mettre la priorité sur la baisse de la dé
Lire la suiteLes dernières actualités
Publié le 06/10/2024 à 10:43:52
Livraison d'armes à Gaza: tensions entre Macron et NetanyahouPublié le 06/10/2024 à 10:43:48
Renaissance : face à Elisabeth Borne, Gabriel Attal prépare son offensivePublié le 06/10/2024 à 10:43:48
Quel avenir pour les 20 000 enfants orphelins de Gaza ?Publié le 06/10/2024 à 10:43:43
Les familles des otages français du Hamas reçues à l’ÉlyséePublié le 06/10/2024 à 10:43:39
Soumission chimique, de Mazan au ParlementPublié le 06/10/2024 à 10:43:34
Un an du 7-Octobre : « Nul ne sait où nous allons » (Eli Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France)Publié le 06/10/2024 à 10:43:34
La dépense publique augmentera en 2025Publié le 06/10/2024 à 10:43:29
Michel Barnier : « Nous devons tous faire un effort »Publié le 06/10/2024 à 10:43:22
Christel Heydemann (Orange) : « Les entreprises doivent conserver leur capacité d’investir »Publié le 05/10/2024 à 10:44:05
Allègements de cotisations : le gouvernement veut récupérer 5 milliards d'eurosPublié le 05/10/2024 à 10:44:04
Énergie : les syndicats alertent sur les conséquences d'une baisse du « tarif réseau »Publié le 05/10/2024 à 10:43:58
Michel Blanc, ce Splendid antihérosPublié le 05/10/2024 à 10:43:51
Michel Barnier et sa théorie du « ruisselle moins »Publié le 05/10/2024 à 10:43:50
A la SNCF, la facture d'électricité vire au casse-têtePublié le 05/10/2024 à 10:43:43
« Nous redoutons un double effet de la politique d'austérité » (Villes de France)Publié le 05/10/2024 à 10:43:36
IA : « La course au plus gros modèle ne devrait pas être la finalité de l'industrie » (Linda Griffin, Mozilla)Publié le 05/10/2024 à 10:43:28
Le gouvernement donne des gages de rigueur à BruxellesPublié le 05/10/2024 à 10:43:27
Voitures électriques chinoises : l’Europe dit « oui » aux surtaxesPublié le 05/10/2024 à 10:43:25
Santé : pourquoi les prix des mutuelles pourraient gonfler de 3%Publié le 04/10/2024 à 10:43:51
Les syndicats de fonctionnaires perplexes après leurs premiers échanges avec le gouvernement