Fin des chaudières à gaz : tout comprendre sur cette bombe sociale

Radiateur

L'idée émise par le gouvernement d'interdire dès 2026 les chaudières à gaz, qui équipent actuellement 12 millions de foyers en France, provoque la fronde de la filière gazière, qui redoute le tout électrique. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d'achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique… Les critiques se multiplient.

Publié le 08-06-2023 par César Armand et Juliette Raynal

La fronde allemande, provoquée en ce moment par la volonté du gouvernement d'interdire l'achat de nouvelles chaudières à gaz dès 2024, n'a pas refroidi les pouvoirs publics français. Trois ministères viennent de lancer une concertation jusqu'au 28 juillet sur la décarbonation du bâtiment, responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. L'une des mesures consiste à envisager la fin progressive des chaudières à gaz, dont les ventes sont déjà en fort déclin, pour les remplacer par des pompes à chaleur électriques (PAC), réputées trois fois plus efficaces. Un sujet pendant très longtemps tabou jusqu'à ce que, fin mai, la Première ministre évoque l'interdiction, devant le Conseil national de la transition écologique, une instance composée d'associations, d'élus, d'entreprises et de parlementaires.

Si aucune échéance n'a été communiquée publiquement, Elisabeth Borne a fait part, auprès d'organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable »Une date-butoir qui apparaît aussi dans plusieurs documents de travail.

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« Plus tôt on anticipe, plus on a du temps du côté de l'offre, des filières industrielles, des filières de service pour permettre ces changements pour les ménages et la prise de conscience et ouvrir des optionnalités d'accélération, comme la prime à la casse pour les véhicules thermiques », a justifié devant le Sénat, le 6 juin, la ministre de la T

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