En quoi Meta a promu la violence contre le peuple rohingya ?

En quoi Meta a promu la violence contre le peuple rohingya ?

Amnesty International a publié un nouveau rapport concernant Meta et le rôle de ses algorithmes dans la promotion de la violence anti-Rohingyas.

Publié le 03-10-2022 par Nolwenn Guengant

L'atrocité des réseaux sociaux : Meta face au droit à réparation des Rohingyas, c'est le titre du dernier rapport d'Amnesty International, entre autres basé sur les Facebook Papers (documents internes partagés par la lanceuse d'alerte Frances Haugen). Selon l'organisation, les algorithmes de Facebook ont contribué à la haine anti-Rohingyas.


Des centaines de milliers de Rohingyas ont fui


Assassinés, violés, torturés... Des centaines de milliers de Rohingyas ont, en 2017, été victimes de la campagne de nettoyage ethnique menée au Myanmar (ex-Birmanie). Or, selon Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, durant les mois et même les années qui ont précédé ces faits, les algorithmes de Facebook, concurrent d'autres réseaux sociaux dont Twitter et TikTok, « ont intensifié la vague de haine contre les Rohingyas, contribuant ainsi à la survenue de violences dans la vraie vie ». Pour Amnesty, Meta doit rendre des comptes et apporter réparation à tous ceux et celles qui ont souffert. Des études datant de 2012 démontrent que Meta (alors nommé Facebook) avait conscience des possibles graves conséquences du fonctionnement de ses algorithmes. Mais, en dépit de cela et des avertissements faits par diverses organisations, le groupe n'a pas exercé « la diligence requise en matière de droits humains pour ses opérations au Myanmar alors même qu'[il] était [tenu] de le faire au titre des normes internationales ». Aux États-Unis et au Royaume-Uni, trois plaintes ont été déposées contre Meta par des représentants des Rohingyas. Elles sont en cours d'examen.

 

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