L'Union européenne veut encore croire à un compromis. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a déclaré ce lundi vouloir « s'entretenir à nouveau avec [ses] homologues américains dans le courant de la journée », à l'ouverture d'une réunion des ministres du Commerce de l'UE à Bruxelles. Un dernier espoir de négociation face aux nouvelles taxes de 30 % annoncées ce week-end par Donald Trump sur les produits européens.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé dimanche que l'Union ne riposterait pas immédiatement aux surtaxes déjà en place sur l'acier et l'aluminium, préférant laisser ouverte la voie d'un accord plus large. « Nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous préférons une solution négociée. Cela reste le cas et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu'au 1er août », a-t-elle déclaré.

Mais les Européens avancent en équilibre : un paquet de contre-mesures commerciales a bien été préparé et sera présenté ce lundi aux ministres. En mai, Bruxelles avait évoqué des représailles portant sur 100 milliards d'euros de produits américains (automobiles, aviation...), liste réduite depuis à environ 72 milliards.

Des économies européennes inégalement expulsées

Dans une lettre transmise samedi à Bruxelles, Donald Trump justifie les nouvelles taxes par l'ampleur du déficit commercial américain vis-à-vis de l'UE. Le seuil de 30 %, plus élevé que les 20 % évoqués en avril, a de nouveau ravivé les tensions