Des pertes pour Sequana

Des pertes pour Sequana

Sequana a enregistré une perte nette de 71,4 millions d'euros au premier semestre 2018, à cause d'événements non récurrents.

Publié le 25-09-2018 par Bertrand Dampierre

Lourdes pertes

 

Le groupe papetier Sequana a publié ce matin ses résultats économiques et financiers pour le premier semestre 2018. Sur les six premiers mois de l'année, Sequana a enregistré une perte nette part du groupe s'élevant à 71,4 millions d'euros. Cette perte contraste fortement avec le bénéfice net de 2,5 millions d'euros sur lequel le groupe papetier avait clos le premier semestre 2017.

Cette perte s'explique essentiellement par le poids très lourd de charges non récurrentes qui ont pesé sur le groupe en ce premier semestre. Le montant total de ces charges atteint 78 millions d'euros. Ce montant colossal se compose pour l'essentiel de 56 millions d'euros de dépréciation du goodwill historique de Sequana sur Antalis. À cela viennent s'ajouter 17 millions d'euros de charges dues à la restructuration et au refinancement d'Antalis.

Par ailleurs, les activités du groupe Arjowiggins abandonnées durant le semestre affichent elles aussi une perte nette, d'un montant de 13 millions d'euros, qui inclut la moins-value de cession de l'activité Billets ainsi que la contribution nette des divisions Graphique et Papiers de création sur le 1er semestre 2018.


Résultats décevants

 

Au-delà des charges non récurrentes qui pèsent sur les résultats, ces derniers ne traduisent pas non plus un dynamisme remarquable, bien au contraire. Ainsi, le résultat opérationnel courant, exprimé en tant qu'Ebitda, recule de 15,1 % et plafonne à 32,7 millions d'euros. Cela représente une marge opérationnelle de 2,7 %, en baisse de 0,4 % par rapport à la même période de l'an dernier.

Le chiffre d'affaires du groupe Sequana est lui aussi en repli de 2,2 % par rapport à 2017 en données publiées, et ressort à 1,197 milliard d'euros. En données corrigées des variations des taux de change, la baisse se limite à 0,7 %.

Enfin, l'endettement financier a considérablement progressé, passant de 340 millions d'euros à fin juin 2017 à 410 millions d'euros au terme du premier semestre 2018. Cette augmentation s'explique, selon Sequana, par un besoin d'augmentation des fonds de roulement.

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