Le virus de la dermatose bovine serait-il en passe d'être contenu, comme l'espéraient déjà depuis plusieurs semaines les agriculteurs français ? Car depuis la confirmation d'un premier foyer, détecté le 29 juin en Savoie, près de 74 foyers répartis dans 39 élevages ont été recensés à l'échelle des deux départements touchés par cette épidémie, la Savoie et la Haute-Savoie.

Un chiffre dont le ministère de l'Agriculture s'est félicité ce mardi dans un point d'étape : « Depuis le 22 juillet, la zone réglementée n'a pas évolué, ce qui traduit une absence de propagation de la maladie et témoigne de l'efficacité de la stratégie sanitaire mise en place. »

Particulièrement décriée par certains syndicats (Coordination rurale et Confédération paysanne en tête) ainsi que par près de 200 personnes qui s'étaient retrouvées vendredi dernier à Annecy, la stratégie vaccinale repose sur un triptyque établi par le Comité national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav) : à savoir l'interdiction des déplacements au cœur d'une zone réglementée de 50 kilomètres autour des principaux foyers, l'abattage total des troupeaux lors de la survenue d'un cas positif, ainsi que la mise en place de la vaccination sur près de 310.000 bovins répartis entre la Savoie et la Haute-Savoie.

Une situation inédite

Trois semaines après le coup d'envoi de cette campagne de vaccination, le ministère de l'Agriculture confirmait que « plus de 70 % des bovins ont déjà été vaccinés » depuis le