L'inévitable cession d'Editis

Editis est le second groupe d'édition français. Il comprend 52 maisons éditions (dont Robert Laffont, Le Robert, Nathan, Plon, etc.), compte 2500 collaborateurs et appartient au groupe Vivendi, lequel est dirigé par Vincent Bolloré. Ce dernier doit acquérir Lagardère au terme d'une opération publique d'achat réussie. Mais le panier de la mariée comprend le numéro 1 de l'édition ; Hachette Livre (Grasset, Larousse, Livre de poche, Hatier, etc.), qui réalise environ deux tiers de son activité en dehors de la France. Problème : la Commission européenne s'est opposée à ce que Vivendi détienne à la fois Editis et Hachette Livre. Editis a donc été mis en vente et a suscité l'intérêt du milliardaire Tchèque, Daniel Kretinsky.  Là encore, l'opération était soumise à l'aval de l'UE... Celle-ci vient de le délivrer.

« Pas de problème de concurrence »

Daniel Kretinsky, le candidat au rachat d'Editis détient d'ores et déjà 25,03 % de Fnac-Darty, via son groupe Czech Media Invest (CMI), La crainte de l'UE, était donc que la Fnac favorise les livres publiés par Editis au détriment de ses rivaux, ou bien qu'Editis réserve une exclusivité à la Fnac pour vendre ses livres. In Finé, la Commission a expliqué que l'acquisition d'Editis par l'homme d'affaire Tchèque « ne pose pas de problème de concurrence »... D'une part parce que « la participation minoritaire actuelle de Daniel Kretinsky ne lui confère pas de contrôle sur Fnac Darty », même s'il est premier actionnaire. D'autre part, parce que la société tchèque « ne serait pas incitée financièrement, dans les circonstances actuelles, à restreindre l'accès des livres d'Editis aux concurrents de Fnac Darty dans le secteur de la vente au détail ».