195,4 millions. C'est le nombre de données compromises par des cyberattaques dans le monde en 2024 selon le rapport Comparitech. En France, l'Agence française de sécurité informatique (Anssi) annonce avoir traité sur la même période 4.386 « événements de sécurité ». Un chiffre en hausse de 15% par rapport à l'année précédente, notamment en Ile-de-France qui concentre 42% des cyberattaques détectées, loin devant l'Auvergne-Rhône-Alpes (8%), l'Occitanie (7%) ou encore le Sud (6%). Une progression qui n'étonne pas Laurent Graciani. « L'intelligence artificielle apporte beaucoup d'armes aux pirates, nous constatons de ce fait une augmentation des cyberattaques, plus personnalisées donc plus redoutables », explique le directeur général du groupe Squad, spécialiste de la cyberdéfense. Et ce, dans un contexte de repli budgétaire. « Les incertitudes économiques et géopolitiques complexifient tous les marchés, y compris celui de la cybersécurité. Certes, il reste un domaine préservé et protégé, mais pour beaucoup d'entreprises, il s'agit de faire autant, voire mieux, avec un budget inférieur ».

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L'enjeu de la croissance externe

Pour autant, l'entreprise de services numériques (ESN) fondée en 2011 à Sophia Antipolis poursuit sa trajectoire avec un chiffre d'affaires de 125 millions d'euros réalisé en 2024, en progression de 25%. Une croissance pour moitié organique, opérée auprès d'une clientèle grands comptes