Une fiscalité qui pénalise

Comme un grand nombre d'entreprises, dont Orpea, qui vient aujourd'hui d'annoncer avoir dépassé ses objectifs 2017, le Crédit Agricole profite de ce début d'année 2018 pour dresser le bilan de son année écoulée. Verdict, en dépit d'un dynamisme certain, le réseau de banques coopératives et mutualistes s'est vu ralenti par des contraintes d'ordre fiscal. Plus précisément, le groupe fondé en 1885 et actuellement dirigé par Dominique Lefebvre et Philippe Brassac affiche ce jour un bénéfice net en hausse de 3 % par rapport à 2016, pour atteindre 3,65 milliards d'euros, soit un chiffre légèrement en deçà des prédictions, qui tablaient sur 3,69 milliards d'euros.

Mais la performance a été grandement pénalisée par la surtaxe mise en place en urgence par le gouvernement Macron sur les grandes sociétés en fin d'année dernière. Au total, cette charge fiscale représenterait dès lors une baisse de 384 millions d'euros sur les comptes du Crédit Agricole en 2017, selon le communiqué diffusé ce matin.

Dans les temps pour son plan stratégique

Par ailleurs, sur les douze mois écoulés, le produit net bancaire de celle qui est surnommée la Banque verte pour son activité d'origine liée au monde agricole s'est élevé à 18,6 milliards d'euros, soit une progression de plus de 10 % sur un an. De manière générale, avec ces performances relativement bonnes mais pénalisées par la fiscalité, le Crédit Agricole entend donc se satisfaire de son exercice 2017 en retenant des « résultats très bons » et en insistant sur le fait que « tous les métiers affichent une progression », qu'il s'agisse du groupe Crédit Agricole ou de Crédit Agricole SA.

Dans cette logique, le groupe bancaire français composé de près de 40 caisses régionales a affiché ses ambitions pour l'avenir, en soulignant être « bien avancé » dans son plan stratégique Ambition 2020, lancé il y a deux ans. La firme dit ainsi avoir « bon espoir » d'atteindre tous ses objectifs dans les temps et entend donner la priorité à la croissance organique pour les mois à venir. Enfin, le Crédit Agricole n'a pas exclu la possibilité de réaliser des acquisitions au cours de l'année 2018, particulièrement en ce qui concerne « les métiers de la gestion d'actifs, de la banque privée et dans la banque de détail en Italie ».