Trop occupé à parler énergie masculine et gros muscles chez le podcasteur star Joe Rogan, Mark Zuckerberg n'a pas jugé utile de donner d'interview à la presse pour détailler les nouvelles règles de modération de ses plateformes. Début janvier, Meta a en effet décidé d'assouplir la modération de certains contenus haineux et de supprimer les fact-checkers, au nom de la « liberté d'expression ».

Les patrons des Big Tech n'ont jamais été fans des médias traditionnels. Et ces derniers mois, ils semblent avoir trouvé leur format idéal : les podcasts conversationnels de plusieurs heures, où ils exposent leur vision du monde, livrent quelques anecdotes et surtout polissent leur image sans craindre la contradiction. « The Joe Rogan Experience » a ainsi reçu le patron de Meta (deux fois), mais aussi Elon Musk et Sam Altman (fondateur d'OpenAI).

Lire aussi« Trumpisation » de Meta : vers une explosion de la haine en ligne en France

Lex Fridman, la caution scientifique qui idolâtre ses invités

Peu connu en France, Joe Rogan est une star outre-Atlantique. Il est suivi par plus de 14 millions d'auditeurs sur Spotify et alimente régulièrement les polémiques en invitant des figures controversées. Ce spécialiste des sports de combat est aussi un masculiniste assumé (89% de ses invités sont des hommes, selon son site) et un complotiste notoire, donnant la parole à des figures comme Jordan Peterson, connu pour son climatoscepticisme, ou le Dr Robert Malone, personnage influent du mouvement antiv