Comment le grenier à blé français s’adapte au changement climatique

Première région céréalière française, intégrant la plaine de la Beauce, le Centre-Val de Loire est directement affecté par les effets du changement climatique. Tout en essayant d’endiguer la chute des rendements, la filière grandes cultures se diversifie vers de nouvelles espèces. Explications.
Publié le 24-09-2024 par Guillaume Fischer
La pire récolte de céréales à l'échelle de l'Hexagone depuis 40 ans. Les moissons de l'été 2024 devraient accuser une baisse de rendement de l'ordre de 25%, par rapport aux cinq dernières années, selon l'association Fermes d'Avenir (Groupe SOS). En cause ? Les intempéries, les maladies et le manque de soleil... Autant de phénomènes accrus par le changement climatique, synonyme de stress hydrique pour les cultures.
La sonnette d'alarme est étayée par des chiffres concrets. La récolte française de blé tendre en France devrait atteindre cette année 26,3 millions de tonnes, dont environ un tiers, soit 8,7 millions de tonnes, issu du Centre-Val de Loire. Avec plus de 23.000 exploitations et 71% de la surface agricole régionale consacrée aux grandes cultures, la région se positionne comme première région française productrice de céréales et d'oléagineux (colza, tournesol, arachide) et la troisième région productrice de protéagineux (pois, lentilles, haricots). La filière génère un chiffre d'affaires de 855 millions d'euros, soutenant directement 30.000 emplois.
Ce fort recul de la production en 2024 est confirmé par Philippe Noyau, président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire.
Lire la suite« Si les rendements des grandes cultures baissent depuis t
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