Le modèle Oui : la clé du succès

Bien que le trafic ferroviaire ait été marqué par trois mois de grève en 2018, Rachel Picard, directrice générale de la branche Voyages de la SNCF, a dressé un bilan positif de l'année écoulée : « la croissance du trafic nous a permis d'absorber l'impact de la grève estimé à 379 millions d'euro. 2018 est l'année de confirmation du modèle économique de notre 'Oui stratégie'», a indiqué la directrice. La SNCF avait mis en place en 2015 ce modèle économique afin de faire face à l'ouverture à la concurrence à la fin de l'année 2020.

Le modèle « Oui » proposé par la SNCF se présente sous la forme de deux offres. L'offre low cost, appelée Ouigo, inaugurée en 2013 et qui propose des billets de train à partir de dix euros, et l'offre TGV InOui, présentée en 2017, qui propose des services supplémentaires en comparaison de ceux proposés dans l'actuel TGV pour le même prix. « Il y a cinq ans, on disait le modèle de la grande vitesse moribond. Nous avons inversé la tendance grâce à une transformation en profondeur », s'est félicitée Rachel Picard.

140 millions de voyageurs en 2018

L'activité grande vitesse de la SNCF a comptabilisé près de 140 millions de voyageurs, dont 109 millions en France, et représente un chiffre d'affaires de plus de 8 milliards d'euros. « Sans les trois mois de grève, la croissance aurait été de 6 %, portée par Ouigo. C'est le TGV le moins cher au monde : il a gagné plus de 2 millions de nouveaux voyageurs l'an dernier », a indiqué Rachel Picard.

Pour la directrice, ce succès incombe à une « stratégie de croissance et de conquête de nouveaux clients » qui porte ses fruits. « Notre offre est plus claire, nos prix plus attractifs, en baisse de 1,4 % par an depuis cinq ans. Cette tendance va se poursuivre », a assuré la dirigeante de la branche Voyages.