Dire que Guilhem Durand était aux premières loges ces dix derniers jours est un euphémisme. Les trois cents hectares de son exploitation agricole sont au cœur de deux des trois incendies qui ont balafré les collines de l'Aude jusqu'en milieu de semaine. Le premier feu, causé par un brasero imprudemment transporté encore incandescent sur une remorque, a littéralement traversé ses terres. Le second incendie, qui est allé jusqu'à la mer, causant le chaos sur l'autoroute A9, a pris naissance juste de l'autre côté de la route qui borde le Domaine de Quillanet, qu'il avait repris en en 2006.

Des trois cents hectares qu'il possède là, il ne reste plus grand-chose. Une centaine d'hectares de bois sont réduits à l'état de cendres « des pins pignons, des chênes, des arbres centenaires, c'était le cœur du domaine » détaille-t-il.

La vingtaine d'hectares de vignes lovées entre les arbres a aussi souffert : « Mes vignes sont propres, il n'y a pas d'herbe, mais les bordures ont brûlé, tout comme les cinquante ou soixante hectares de sainfoin et de luzerne détruits par les flammes et les manœuvres de camion, et le système d'irrigation est en partie fondu... ».

Des dégâts déjà colossaux, sans préjuger de ceux pouvant encore survenir, comme le goût de fumée dans les raisins qui pourrait rendre toute vinification impossible et la question de la prise en charge par les assurances...

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Une politique struct