Alerte sur le coût de la dette française

Le coût de la dette française est désormais équivalent à celui de la dette espagnole. Un résultat qui s’explique par l’instabilité politique et les dérapages budgétaires à répétition. Mais aussi par les bonnes performances économiques de pays périphériques, l’Espagne en tête.
Publié le 25-09-2024 par Eric Benhamou
L'absence de rigueur budgétaire commence à se payer au prix fort pour la France. Le coût de la dette qu'elle lève sur les marchés a singulièrement augmenté ces derniers jours pour converger vers celui de la dette espagnole. Ainsi, l'écart de rendement (spread) entre la dette française à 10 ans et la dette allemande est de 77 points de base, soit quasiment le même que celui de la dette espagnole (79 points). Une première depuis 2008, note, non sans une pointe de malice, le Financial Times.
Le Portugal, un des pays qui a été massivement renfloué pendant la crise de l'euro, dispose de rendements obligataires nettement inférieurs à ceux de la France depuis juin, avec un spread autour de 55 points base. Soit le niveau de la dette française avant l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. Une dette qui avait déjà encaissé sans trop broncher la dégradation, fin mai, de la note de crédit de la France par l'agence de notation américaine Standard & Poor's.
Fortes tensions depuis trois mois
Le spread de la dette française avait alors atteint un pic de 85 points de base lors de la dissolution, avant de se stabiliser à nouveau autour de 70 points de base, soit 20 points de base de plus que son rythme de croisière. La dette française est encore loin du coût de la dette italienne (134 points de base de spread avec la dette allemande) mais l'écart ne cesse de se réduire.
En valeur absolue pourtant, le rendement à 10 ans - c'est-à-dire le prix réellement payé par l'Etat français -
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