Air France-KLM a-t-il perdu le nord en entrant au capital de SAS ?

Avec moins de 150 millions d'euros posés sur la table, Air France-KLM vient de frapper un grand coup dans le ciel européen en mettant la main sur SAS, compagnie prestigieuse bien qu'engluée depuis une dizaine d'années dans des difficultés opérationnelles et financières. Surtout, il s'accapare un marché jusque-là dans le giron de Lufthansa. Cela va-t-il pourtant suffire pour faire de SAS une bonne affaire ?
Publié le 05-10-2023 par Léo Barnier
Air France-KLM n'a-t-il pas perdu le nord en se positionnant sur SAS AB, le groupe de SAS Scandinavian Airlines ? Pourquoi aller investir dans une compagnie aérienne placée depuis un an sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, qui affiche une marge opérationnelle négative de 7 % sur les trois premiers trimestres de son exercice 2022-2023 pour une perte nette de 325 millions d'euros - après en avoir déjà perdu près de deux milliards sur les trois derniers exercices fiscaux - et devant composer avec une dette de 2,6 milliards d'euros ?
A première vue, le tableau n'est guère réjouissant. Pourtant, une chose est sûre, Benjamin Smith, directeur général d'Air France-KLM, n'y est pas allé juste pour faire la nique à Lufthansa (même si cette partie n'est pas négligeable). Tout d'abord la compagnie est en phase de redressement, avec un trafic en forte hausse au dernier trimestre (mai à juillet, SAS étant en exercice décalé) et un premier bénéfice opérationnel depuis longtemps. Elle a aussi bien avancé sa restructuration dans le cadre offert par le Chapitre 11, sous la houlette du PDG néerlandais Anko van der Werff, qui s'était déjà fait la main dans une situation similaire chez Avianca entre 2020 et 2021. L'objectif est ainsi de sortir de ce dispositif à la fin de l'année. Enfin, SAS a entamé le renouvellement de sa flotte en basculant chez Airbus avec des A320 NEO et des A350.
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