Pour mettre fin à la grève d'Air Canada,  le gouvernement canadien sort les grands moyens. Ottawa a saisi le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un arbitre indépendant doté du pouvoir d'ordonner la reprise des activités. Le processus, qui pourrait durer « 24 à 48 heures », maintient en suspens des milliers de voyageurs. Air Canada a confirmé que « les vols sont annulés au moins jusqu'à l'après-midi du dimanche 17 août », et prévenu que d'autres perturbations pourraient suivre.

Pas de retour à la normale avant au moins cinq jours

Le conflit porte sur les salaires et sur la rémunération du travail au sol, aujourd'hui non payé, notamment lors des embarquements. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente environ 10 000 personnels navigants, a rejeté la proposition de la compagnie - une hausse portant le salaire annuel moyen d'un agent de bord senior à 87 000 dollars canadiens (5 000 euros) d'ici 2027 - jugée insuffisante face à l'inflation.

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Air Canada et sa filiale Air Canada Rouge ont répliqué en déclenchant un lock-out. Vendredi déjà, le transporteur avait annulé 623 vols en amont de la grève, affectant plus de 100 000 passagers. Selon la compagnie, il faudra entre cinq et dix jours pour retrouver un rythme normal une fois le conflit réglé.

Pour le Conseil des affaires canadien, qui regroupe les dirigeants de plus d'une centaine de grandes entreprises, la g