Aéroports de Lyon et Aéroport de Nice officiellement privatisés

Aéroports de Lyon et Aéroport de Nice officiellement privatisés

Après quelques semaines d'hésitations et de consultations des autorités compétentes, le gouvernement a finalement annoncé hier, dimanche, la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice.

Publié le 31-10-2016 par Bertrand Dampierre

Privatisations validées

 

En juillet dernier, le gouvernement et l'Agence des participations de l'État avaient décidé de la cession des 60 % détenus par la puissance publique dans les Aéroports de Lyon et dans la société Aéroports de la Côte d'Azur. Ces deux opérations avaient pour vocation de rapporter aux finances publiques la coquette somme de 1,76 milliard d'euros.

Cette décision a fait l'objet d'une consultation des représentants des personnels des deux sociétés, ainsi que de l'Autorité de la concurrence, qui les a toutes deux validées. Les concessions ainsi accordées s'étendront jusqu'en 2044 pour les aéroports de Nice et de sa région, et 2047 pour ceux de Lyon.

Cette privatisation fait suite à celle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, attribué à un consortium mené par Casil Europe, la filiale d'un groupe chinois, qui avait rapporté une précieuse manne à l'Etat, tout en faisant grincer les dents de nombreux élus locaux et des associations d'usagers et de riverains. Pour ces deux nouvelles privatisations, le gouvernement avait donc choisi de jouer une carte plus franco-européenne.

 

Priorité aux consortiums européen et français

 

Dans l'arrêté publié au Journal officiel ce week-end et paraphé par le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies, le résultat des courses est également entériné. La société Aéroports de la Côte d'Azur, qui exploite l'aéroport de Nice, celui de Cannes-Mandelieu et celui de Saint-Tropez, sera désormais sous la coupe d'un consortium de droit italien, Azzura, qui regroupe Atlantia SpA, Aeroporti di Roma SpA et Electricité de France.

Quant à la société Aéroports de Lyon, elle tombe dans le giron d'un consortium de droit français, constitué autour de Vinci Airports, Predica, la filiale d'assurances et de prévoyance de Crédit Agricole SA, et la Caisse des dépôts et consignations.

Le produit de ces opérations, qui atteint 1,76 milliard d'euros, aura pour vocation de « contribuer au financement d'autres opérations stratégiques, notamment dans la filière nucléaire, ainsi qu'au désendettement de l'Etat », comme l'avait précisé Bercy en juillet dernier.

 

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