Une nouvelle surenchère de Fosun sur le Club Med ?

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Alors que le groupe accumule les pertes, la bataille du Club Med s'apprête à connaître un nouveau rebondissement, avec une surenchère imminente de la part du chinois Fosun.

Publié le 01-12-2014 par Aglaé Derouen

Une nouvelle offre de Fosun

 

Dans ce feuilleton à rebondissements qui dure depuis presque 18 mois, nous sommes à quelques heures d'un nouvel épisode capital. L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) a laissé jusqu'à 18h ce lundi la possibilité à un candidat éventuel au rachat pour déposer une offre et surenchérir ainsi sur la dernière en date, celle de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi et de son groupe Global Resorts. Il est plus que probable que le milliardaire chinois Guo Guacheng et son groupe Fosun, en déposent une, via leur appareil financier spécifiquement créé pour l'occasion, Gaillon Invest II.

 

 

Des offres qui survalorisent le groupe

 

La première offre de Fosun remonte à juillet 2013, et s'élevait à 17,50 euros l'action. Elle a été ridiculisée par Bonomi, puis Fosun a surenchéri, et, le 11 novembre dernier, Bonomi, aidé par le fonds KKR, a procédé à une acquisition de titres à 23 euros unitaires, qui lui permettait à la fois de conforter sa place d'actionnaire principal du Club Med, et de réduire à néant l'offre de Fosun, qui a l'entier soutien du Président Henri Giscard d'Estaing.

Il va donc falloir que Fosun propose une offre encore plus élevée, qui va contribuer à la survalorisation d'un groupe dont les résultats sont actuellement calamiteux.

 

 

Le renfort de Tanure

 

Pour y parvenir, un nouveau soutien devrait rejoindre Fosun. Il s'agirait de l'investisseur brésilien Nelson Tanure, ami personnel de Guo Guacheng, et partenaire financier du Club Med au Brésil. Reste à étudier les modalités de la procédure. Gaillon Invest II peut en effet, soit déposer une nouvelle offre, soit imiter Bonomi en rachetant un important lot d'actions à un prix supérieur au prix de 23 euros fixé par l'Italien. L'avantage de cette seconde hypothèse serait d'éviter un allongement des délais, et de tenter de régler vite une affaire qui n'a que trop duré, et qui ressemble de plus en plus à une bataille d'égos.

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