Succès basque

Telerad, c'est une success story discrète, loin des projecteurs, des effets de mode et du buzz. Fondée à Anglet en 1950, elle emploie 80 salariés, dont 40 % d'ingénieurs, et réalise un chiffre d'affaires annuel de 10 millions d'euros. Sa production est réalisée à 90 % sur le site d'Anglet, et 60 % de ses produits sont exportés dans le monde entier. Enfin, chaque année, elle investit un minimum de 10 % de son chiffre d'affaires dans la recherche et le développement.

C'est depuis la côte Basque qu'elle rivalise avec les plus grands. Ses concurrents sont en effet de grands groupes ou leurs filiales, comme Selex ES, filiale de l'entreprise aéronautique italienne Finmeccanica, ou Park Air, filiale du groupe d'armement américain Northrop Grumman. Des mastodontes, avec lesquels Telerad fait mieux que rivaliser.

Un leader innovant

En 2012, en effet, la PME basque a décroché, en partenariat avec General Dynamics, le contrat portant sur la totalité des systèmes radio du trafic aérien des États-Unis, contrat qui représente à lui seul la moitié du marché mondial. Elle a également décroché récemment un contrat pour assurer la couverture radio de 22 sites militaires en Indonésie. Elle compte aussi parmi ses clients Aéroports de Paris, le ministère de la Défense, ou encore des industriels comme Thales ou Airbus.

Actuellement, Telerad mise sur l'innovation, qui lui a toujours réussi et l'a propulsé au rang de leader mondial, et souhaite inventer le système radio du futur. Il s'agit d'une radio intelligente et multilingue. Le leader mondial des systèmes radio aériens reste secret sur ce sujet, qui est une innovation de rupture, majeure. Il envisage de sortir ce nouveau système en 2020, quand de nouveaux appels d'offres seront émis pour renouveler des installations vieillissantes.