STX : des déboires en poupées russes

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La suspension de la livraison des navires de guerre Mistral à la Russie fait planer une nouvelle menace sur les chantiers navals STX. Entre colère et stupeur, les salariés sont inquiets pour leurs emplois.

Publié le 05-09-2014 par Bertrand Dampierre

De Charybde en Scylla

 

Deux jours après la suspension d'une commande pour Brittany Ferries, STX se heurte à un nouvel écueil. Pris en pleine tempête diplomatique avec la Russie à propos de l'Ukraine, il voit se profiler le spectre du chômage partiel. En effet, la suspension de la livraison des Mistral, construits par STX pour la DCNS, risque de faire le vide dans son carnet de commandes.

La nouvelle a suscité beaucoup d'inquiétudes chez les salariés. Leur délégué FO a déclaré à l'AFP : « Si l'annonce du président se concluait par l'arrêt de la construction, ce serait des centaines d'emplois qui seraient mis en difficulté aussi bien chez STX que chez les sous-traitants. »


Incertitudes

 

Il est vrai que la livraison est suspendue mais que l'Elysée n'a pas requis l'arrêt de la construction, comme le souligne M. Jardin, délégué CFDT de STX. La présidence a également précisé qu'en cas de cessez-le-feu, la livraison serait effectuée. Le premier navire est presque terminé et devait être remis en octobre. Il est vraisemblable, selon le syndicaliste, qu'il sera livré à la DCNS. Mais qu'en sera-t-il du second, dont l'assemblage est en cours à Saint-Nazaire ? Et surtout, qui va payer ?

Les deux porte-hélicoptères Mistral pourraient s'avérer invendables. Conçus spécifiquement pour les mers froides, ils n'intéresseraient pas ces gros acheteurs que sont l'Inde et le Brésil.

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