YouTube ne veut pas devenir une plateforme qui risque de 'nuire à autrui' 

La plateforme a annoncé le 15 août dans un billet de blog qu'elle allait supprimer les contenus diffusant de fausses informations médicales et ceux faisant la promotion de certains remèdes non approuvés. Si ces contenus existaient déjà avant la pandémie de Covid-19, cette dernière a vu flamber les vidéos vantant les mérites de traitements miracles ou celles diffusant de fausses informations sur la vaccination. 'L'information médicale - et la désinformation - évoluant sans cesse, YouTube a besoin d'un cadre politique qui tienne la route à long terme et qui préserve l'équilibre important entre la suppression des contenus extrêmement nuisibles et la création d'un espace de débat et de discussion.', détaille le groupe américain dans cet article de blog signé de son directeur et responsable mondial des soins de la santé publique, le Dr Garth Graham, et de son Vice-président et chef mondial de la confiance et de la sécurité, Matt Halprin. Youtube, qui ne veut pas devenir 'une plateforme de diffusion d'informations susceptibles de nuire à autrui.', va donc supprimer dès à présent ces contenus, dont certains cumulent plusieurs millions de vues. 

La critique d'Elon Musk

Toutes les vidéos 'contredisant les autorités sanitaires locales ou l'Organisation mondiale de la santé (OMS)' seront supprimées, tout comme 'les contenus qui contredisent les directives des autorités sanitaires sur la prévention et la transmission de conditions de santé spécifiques'. De nombreux contenus publiés sur la plateforme font également la promotion de traitements présentés comme miraculeux. YouTube précise que ces contenus encourageant 'les remèdes non éprouvés au lieu de consulter un médecin pour des conditions spécifiques, comme la promotion du chlorure de césium comme traitement du cancer' tomberont également sous le coup de la nouvelle réglementation. 'Nous supprimons les contenus qui contestent l'existence de certains problèmes de santé. C'est le cas des contenus qui nient que des personnes sont décédées à cause du COVID-19.', ajoute la plateforme. L'annonce de YouTube, si elle a été applaudie par les autorités sanitaires et les médecins, a en revanche été vivement critiquée par les sphères complotistes, mais aussi par Elon Musk (Tesla, Twitter devenu X, etc. ). Ce dernier, chantre de la liberté d'expression, a déploré sur 'X' une politique qui 'sera appliquée de manière arbitraire'.