Un bilan peu significatif

Le Conseil de Surveillance de Vivendi s'est réuni hier après-midi pour valider les comptes du premier trimestre de l'exercice 2016. Le chiffre d'affaires du groupe de médias et de divertissements a légèrement redressé ce trimestre, affichant une baisse de 1,4% à taux de change et périmètre constants, par rapport aux trois premiers mois de l'année 2015. En revanche, le résultat opérationnel courant a progressé de 9,9% et le résultat opérationnel ajusté de 3,6%. La différence importante entre les deux s'explique par le poids des charges de restructurations au sein du groupe et de certaines de ses filiales.

Le résultat net ajusté atteint 99 millions d'euros, en baisse de 27,3%. Là encore, c'est un événement exceptionnel qui impacte fortement le groupe, à savoir un effet fiscal négatif, dû à la reprise de provisions consécutive à la fin du différend qui opposait le groupe à Liberty Media.

En revanche, le résultat net part du groupe Vivendi s'élève à 862 millions d'euros, précisément grâce à cette reprise de provision, et au produit de la cession des parts résiduelles conservées jusqu'en janvier 2016. En 2015, il n'était que de 33 millions d'euros.

Une nomination très familiale

Mis à part ces éléments exceptionnels qui rendent le bilan global peu significatif, certains résultats traduisent un déséquilibre dans les activités de Vivendi. Universal Music Group progresse de 1,9% au niveau de son chiffre d'affaires, essentiellement grâce aux activités de streaming musical, et son résultat net est en hausse de 15,8%. Le groupe Canal+ voit son chiffre d'affaires baisser de 3,1%, mais son résultat opérationnel courant augmenter de 6,4%. En effet, Canal+ se développe à l'étranger, notamment en Afrique, mais continue de perdre des abonnés en France.

L'autre nouvelle importante qui ressort de ce conseil est le remplacement de Philippe Donnet au sein du Conseil d'Administration du groupe Vivendi. Ce dernier vient en effet d'être nommé Président Directeur général de Generali, et ne souhaite pas poursuivre son mandat. C'est tout naturellement le patron du groupe Havas, l'ingénieux Yannick Bolloré, qui a été coopté par les administrateurs. La nomination du fils de Vincent Bolloré, lui-même Président du Conseil de Surveillance de Vivendi, sera bien entendu soumise aux actionnaires lors de la prochaine assemblée générale du groupe.