572 postes supprimés d'ici 2020

Les annonces s'enchaînent et ne se ressemblent pas du côté du leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets français. Après avoir annoncé être en charge de la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires et après avoir décroché un contrat dans le nucléaire au Canada la semaine passée, Veolia revient sur le devant de la scène pour une annonce concernant l'organisation de son entreprise dans l'Hexagone. Comme l'a fait savoir hier soir Antoine Frérot, PDG de l'entreprise française, Veolia va supprimer près de 600 postes d'ici 2020 dans sa branche Eau sur le territoire, une branche pénalisée depuis plusieurs années par la baisse de ses marges à cause des effets cumulés d'une forte concurrence et d'une faible inflation.

Plus précisément, 572 postes ont été identifiés comme étant en sureffectifs. « Des postes pour lesquels nous allons mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi », a de son côté indiqué à l'AFP Frédéric Van Heems, directeur général de Veolia Eau France, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE).

Un autre plan de départs toujours en cours

Concrètement, les suppressions de postes devraient passer par des mesures d'âges et un plan de départs volontaires, en misant sur un accompagnement des salariés concernés, précise la direction du spécialiste français et numéro un mondial de la gestion de l'eau et des déchets. En parallèle de ces départs, la firme n'exclut pas le recours à des départs contraints si les objectifs n'étaient pas atteints. Cette annonce a trouvé sa place dans le fait que Veolia présentait ce mardi soir le volet organisationnel et social de son plan de relance de l'activité Eau en France.

Ce dernier, qui mise également sur l'évolution de 987 postes au total sur le plan géographique et fonctionnel, ambitionne de permettre à la firme de « doubler sa rentabilité opérationnelle et d'atteindre un chiffre d'affaires d'au moins 3 milliards d'euros en 2020, contre 2,9 milliards d'euros en 2016 ». Ces suppressions de postes en série interviennent alors que le précédent plan de départs, annoncé fin juin 2016 et qui devrait aboutir à 377 suppressions nettes de postes, n'est pas encore totalement bouclé.