Reprendre pied sur le marché de l'énergie en France

Veolia semble vouloir concurrencer à nouveau EDF et Engie. La scission de Dalkia, coentreprise de services énergétiques gérée par EDF et Veolia avait donné à EDF les activités françaises, Veolia se conservant activités internationales. Comme le déclare Antoine Frérot lui-même, « moins de 9 mois après la reprise par EDF des activités françaises de Dalkia, Veolia accélère son développement sur le territoire national, avec pour objectif de faire émerger un nouvel acteur de l'efficacité énergétique en France ». Il s'agit donc de reprendre position sur le marché français des services à l'énergie, afin de profiter des opportunités offertes par la loi sur la transition énergétique.

L'ambition est de taille, mais le rachat beaucoup plus modeste. Altergis, la PME que rachète Veolia, ne compte que 400 salariés, et réalise seulement 70 millions d'euros de chiffre d'affaires auprès de collectivités locales, d'hôpitaux, d'agences de l'habitat ou d'industriels.

S'appuyer sur le savoir-faire interne

Mais en s'appuyant sur le réseau commercial des activités Eaux et Déchets, Veolia Environnement pourra proposer à ses clients industriels une offre tout-en-un, eau-déchets-énergie. Par ailleurs, le groupe compte développer pour la France un centre de pilotage énergétique équivalent de ceux qui existent dans les activités internationales du groupe, correspondant au périmètre de l'ex-Dalkia.

Les 26 000 salariés des équipes internationales de Veolia gèrent encore en effet plus de 500 réseaux de chaleur ou de froid, près de 2,5 millions de logements collectifs et presque 2000 sites industriels. Ils disposent donc d'un savoir-faire et d'outils de pointe, que le géant de l'eau et des déchets n'hésitera pas à mettre à profit.