Procédures en chaîne

Dans un courrier adressé hier aux salariés du groupe leader dans les services à l'environnement, Antoine Frérot a annoncé le départ du groupe du patron de sa branche Eau en France, Alain Franchi. Il a également précisé que deux des cadres de cette branche avaient été mis à pied car ils étaient soupçonnés de conflit d'intérêts. Ils font également l'objet « d'une convocation à entretien préalable de licenciement ». Philippe Malterre, numéro deux de la branche Eau France, et Jean-Philippe Franchi, cadre de cette même branche et parent de son directeur général, font donc l'objet d'une procédure de licenciement. Enfin, le patron de Veolia Environnement a également précisé que le groupe allait porter plainte contre X. En ce qui concerne le directeur général de Veolia Water France, Alain Franchi, il ne s'agit pas d'un licenciement. Son contrat arrivant à échéance le 31 décembre, il ne sera tout simplement pas renouvelé. Toutes ces procédures sont donc motivées par une affaire qui semble bel et bien relever du conflit d'intérêts.

Conflit d'intérêts

En effet, jeudi dernier, les cadres dirigeants de Veolia Water France avaient été mis à pied lorsque l'état-major du groupe avait découvert qu'en 2015, ils étaient devenus actionnaires de la société Olky Payment Service Provider. Or cette dernière avait signé en 2014 un contrat de plusieurs millions d'euros avec Veolia, qui lui avait confié une partie de sa facturation.

Dans le courrier adressé à l'ensemble des collaborateurs de Veolia Environnement, Antoine Frérot s'est montré clair, ferme et déterminé : « Je tiens à vous assurer de ma totale détermination, ainsi que celle du groupe, à faire toute la lumière sur ces agissements, et c'est la raison pour laquelle nous avons également décidé de porter plainte contre X », a déclaré le PDG de Veolia.