Cession à un groupe allemand

Selon nos confrères du quotidien Le Figaro, Veolia Environnement devrait rendre officielle mardi la cession des 30 % du capital de Transdev que le géant des services à l'environnement détient encore, six ans après avoir annoncé son intention de se désengager de ce secteur d'activité.

Relicat d'un passé relativement récent mais qui ne correspond plus désormais à sa nouvelle orientation stratégique, Veolia Environnement partageait en effet l'actionnariat de Transdev avec la Caisse des dépôts et consignations, Veolia détenant 30 % du capital et la CDC 70 %.

Selon Le Figaro, c'est au groupe Rethmann, un groupe familial allemand diversifié, dont les actifs se situent dans des secteurs différents, comme l'agroalimentaire, la gestion des déchets et la logistique, que Veolia Environnement va céder sa part du capital de Transdev. Le groupe Rethmann emploie 30 000 collaborateurs.

Le Figaro affirme par ailleurs que Rethmann l'a emporté face à deux concurrents, le fonds d'investissement CVC Capital Partners et le groupe Mobivia, propriétaire de Midas et de Norauto. Selon nos confrères, le montant de la transaction s'élèverait à 330 millions d'euros, chiffre qu'Antoine Frérot, le président-directeur général de Veolia, avait annoncé en février dernier.

Une fusion totalement ratée

Créé en 1989, à l'initiative de la Caisse des dépôts, par la fusion de Transcet et de Progecar, Transdev a fusionné en 2011 avec Veolia Transports, dans le but de créer un géant mondial du transport. À l'époque, le capital de Transdev est paritairement détenu par Veolia et la CDC. Hélas, contraint de se désendetter rapidement, Veolia Environnement cède 20 % de ses parts à la Caisse des dépôts 9 mois seulement après son entrée au capital du groupe, et le projet est abandonné. Depuis, le géant de l'eau et des déchets ne cessait de manifester son intention de se désengager totalement de Transdev.

Dès 2012, affirme Le Figaro, le groupe allemand Rethmann avait manifesté son intérêt pour Transdev et son intention de créer un rapprochement entre sa filiale de transports et de logistique Rhenus et les activités de Transdev en Allemagne.

Avec la perspective de l'ouverture du transport ferroviaire de voyageurs à la concurrence, Transdev, qui réalise déjà 6,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie 82 000 collaborateurs, demeure une entreprise dont le potentiel de croissance est particulièrement élevé.