"Value investing" (12/16), les business : le prêt-emprunt des banques

distributeur de banque

[ Série d'été ] Tout au long de cet été, les experts de l'Investisseur Français proposent une série en plusieurs volets pour comprendre ce qu'est l'"investing value". Aujourd'hui, troisième volet sur les "business", consacré aux banques.

Publié le 08-08-2016 par L'Investisseur Français

Fondamentalement, le fonctionnement d'une banque n'est guère difficile à comprendre. Comme pour toute entreprise, on trouve au bilan un actif (du capital prêté qui génère un intérêt) et un passif (du capital emprunté qui coûte un intérêt).

L'actif (que la banque possède, c'est à dire le capital prêté) est le plus souvent composé de cash, de prêts à court-terme aux autres banques, de prêts aux clients (particuliers, entreprises, collectivités), de titres financiers (essentiellement des obligations d'Etat), parfois de propriétés immobilières, ainsi que d'autres actifs en tout genre (généralement saisis après le défaut d'un emprunteur).

Le passif (ce que la banque doit, c'est-à-dire le capital emprunté) est lui composé des emprunts à court-terme (aux autres banques via le marché interbancaire, et à la banque centrale), des dépôts des clients et des dettes obligataires.

Business à "spread"

Comme une minière qui empoche la différence entre un prix de production et un prix de vente, la banque est un business à "spread" : elle empoche la différence entre la rentabilité de son capital prêté (les intérêts que ses emprunteurs lui paient) et le coût de son capital emprunté (les intérêts qu'elle paie à ses déposants et ses créanciers).

Ce spread est la marge d'intérêt nette, ou NIM ("net interest margin"). Le bête métier d'une banque est donc de faire (profitablement si possible) du prêt-emprunt.

Cette marge d'intérêt est complétée par tous les revenus dits hors-intérêts : frais de gesti

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