Un budget 2019 qui ne va pas réduire les fractures territoriales

Julien Denormandie et Jacques Mézard

Le projet de loi finances 2019 présenté ce 24 septembre cible notamment les allocations personnelles au logement. Il contraint également les collectivités à rendre compte de leurs dépenses à l'État.

Publié le 25-09-2018 par César Armand

« De loin le principal poste de dépenses »  du ministère de la Cohésion des territoires avec 13 milliards d'euros sur 16,06 milliards, les aides personnelles au logement (APL) seront désormais calculées en fonction des revenus actuels et non plus sur ceux de deux ans auparavant. L'État devrait ainsi économiser 900 millions d'euros, d'après le budget 2019 présenté ce 24 septembre.

Le gouvernement fait, en effet, savoir que les APL n'atteignent pas « les objectifs d'amélioration des conditions de logement, notamment des plus modestes car elles se sont traduites en hausses de loyer ». Il n'empêche, les critiques se poursuivent, à l'image du député (PCF) de Seine-Maritime, Sébastien Jumel qui a tweeté : « 1 milliard en moins pour le logement social. #Macron : un libéralisme sans toit ni loi... »

Plus généralement, le projet de loi de finances 2019 fait état d'une baisse de 1,16 milliard d'euros pour le ministère, conformément aux annonces lors du débat d'orientation des finances publiques qui s'est tenu avant l'été au Parlement. Outre les 900 millions des APL, les 226 millions restants seraient dû, selon l'entourage du secrétaire d'État Julien Denormandie, « à la moindre revalorisation des aides au logement et à l'application en année pleine et non plus sur onze mois de la réduction de loyer de solidarité ».

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