Travail de nuit : la CGT réclame 9,65 millions d'euros à Monoprix

Logo Monoprix

Le syndicat reproche à la direction de l'enseigne d'avoir violé l'interdiction du travail de nuit en l'absence d'un accord collectif. En conséquence, la CGT demande 9,65 millions d'euros d'astreinte devant le tribunal de Nanterre.

Publié le 05-05-2014 par Bertrand Dampierre

La facture s'alourdit pour Monoprix

 

Nouvelle étape dans la bataille judiciaire qui oppose l'enseigne de la grande distribution à la CGT. Ce vendredi 2 mai, le syndicat a doublé le montant réclamé à Monoprix, pour non respect de la législation sur le travail de nuit. La CGT avait d'ores et déjà réclamé 5 millions d'euros d'astreinte, un montant désormais évalué à 9,65 millions d'euros. Ce durcissement de ton aurait pour cause le non respect d'une décision de justice, rendue par la Cour d'appel de Versailles le 3 avril dernier. Selon Me Benoit Pelletier, avocat de la CGT, la direction de Monoprix aurait continué à faire travailler des salariés de nuit, en l'absence d'un accord collectif avec les syndicats. De son côté, Me Philippe Bouchez El Ghozi, l'avocat de l'enseigne, a souligné la signature d'accords collectifs avec la CFTF, la CFDT et FO, mais rejetés par la CGT.

 

 

Monoprix : un dialogue social compromis

 

Au-delà des technicités juridiques, l'audience de vendredi illustre un regain d'intensité dans le débat sur le travail de nuit. La direction de Monoprix pointe du doigt le calendrier de l'affaire : l'enseigne pratique l'ouverture après 21h depuis plus de 30 ans et a signé des accords collectifs en 2006, tandis que la CGT a saisi le tribunal en février 2012. Un argument réfuté par le syndicat, qui dénonce le chantage à l'emploi pratiqué par l'enseigne de la grande distribution. A noter que le tribunal de Nanterre a mis son jugement en délibéré au 6 juin, tandis que le tribunal de grande instance de Paris, saisi en référé, rendra sa décision le 14 mai.

Les dernières actualités