Objectifs pulvérisés

Le groupe spécialisé dans l'électronique de défense a annoncé ce matin, par la bouche de son président, Patrice Caine, que « 2017 a été une nouvelle année record pour Thales ». En effet, Thales « a dépassé tous ses objectifs financiers annuels », a ajouté le patron du groupe.

Malgré une base de comparaison défavorable, car 2016 avait été marquée par les commandes liées à la fabrication d'avions de chasse Rafale pour l'Inde, « pour la deuxième année consécutive, la croissance organique du chiffre d'affaires a dépassé 5 %, portée par l'ensemble des activités. À 9,8 %, un niveau jamais atteint par le groupe, la rentabilité opérationnelle se trouve dans le haut de la fourchette des objectifs fixés en avril 2014 », a indiqué Patrice Caine.

Hausse de la rentabilité

Le résultat d'exploitation du groupe s'élève à 1,54 milliard en 2017, en progression de 14 % par rapport à l'exercice 2016. Thales prévoit pour l'année 2018 une croissance organique de 4 à 5 % de son activité et un résultat d'exploitation « compris entre 1,62 et 1,66 milliard d'euros », a indiqué le groupe dans son communiqué de presse.

De son côté, le résultat net ajusté enregistre lui aussi une hausse, de 9 %, et ressort à 982 millions d'euros. Le résultat net consolidé enregistre quant à lui un recul, mais, en 2016, il avait été dopé par des plus-values de cession sur les participations dans Hanwha Thales et dans Thales-Raytheon Systems LLC. Ces plus-values représentaient à elles seules un montant de 206 millions d'euros, selon le communiqué de presse de Thales.

Rachat de Gemalto au second semestre

Toutefois, les commandes en 2017 ont néanmoins atteint 14,92 milliards d'euros, dépassant donc l'objectif de 14 milliards annoncé en début d'année dernière. En tout, le carnet de commandes de Thales représente actuellement 31,9 milliards d'euros, autrement dit presque deux années de chiffre d'affaires.

Concernant le rachat de Gemalto, le groupe a indiqué dans son communiqué que la « préparation de cette offre se déroule comme prévu ». L'opération devrait donc pouvoir être réalisée dans le courant du second semestre 2018, « après l'obtention de toutes les autorisations règlementaires usuelles », autant celles des représentants des personnels des deux groupes que celles des autorités compétentes en matière de concurrence.

Le groupe a également précisé dans son communiqué de presse que « l'ensemble des charges directement liées à cette opération seront exclues de l'Ebit et du résultat net ajusté 2018 ».