Objectifs à nouveau revus à la hausse

A l'occasion de la publication des ses résultats semestriels en juillet, Teleperformance avait déjà revu à la hausse ses objectifs de croissance organique de 5% à 7%, ainsi que sa rentabilité à 9,7% du chiffre d'affaires. Les résultats du troisième trimestre 2014 ont poussé l'entreprise à faire de même. Le directeur général du groupe, Paulo Cesar Salles Vasques a ainsi annoncé hier aux investisseurs et analystes que, « pour 2014, nous relevons notre objectif annuel de croissance du chiffre d'affaires, dorénavant supérieure à + 9 % à données comparables, et précisons notre objectif annuel de marge d'EBITA courant qui est dorénavant de l'ordre de 9,7 %, en hausse par rapport à la marge enregistrée en 2013 qui s'élevait à 9,3 %. »

Un troisième trimestre très performant

En effet, le troisième trimestre 2014 a été particulièrement favorable au groupe, avec un chiffre d'affaires de 708,1 millions d'euros, en hausse de 20,6%, dont 12,8% sur à périmètre organique constant. En effet, les acquisitions d'Aegis et de City Park, consolidées au troisième trimestre, ont apporté à Teleperformance 50,5 millions supplémentaires.

L'acquisition pour 610 millions d'euros d'Aegis USA, acteur important des centres d'appels aux Etats-Unis, au Costa-Rica et aux Philippines, permet à Teleperformance de se positionner au troisième rang du marché américain, le plus important au monde, puisqu'il représente à lui seul la moitié du marché mondial.

Des inquiétudes en France

On constate toutefois une disparité géographique forte en ce qui concerne la croissance du groupe au troisième trimestre. La zone Asie-Pacifique a maintenu sa forte croissance, de même que l'Amérique du Nord. D'importants contrats, notamment au Brésil, on tiré l'activité vers le haut en Amérique Latine. En Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, la croissance est elle aussi soutenue par l'obtention de marchés importants, comme celui de l'externalisation des demandes de visas au Royaume-Uni.

Mais, en France, la conjoncture morose continue de peser sur l'activité. En outre, le rachat de SFR par Numericable fait toujours planer une incertitude majeure sur la pérennité du contrat avec SFR, qui représente 30% des revenus français du groupe, avec 60 millions d'euros.